La mycoremédiation des sols et terres pollués consiste à tirer parti de la capacité de certaines souches de champignons lignicoles (dégradant la lignine) à sécréter des substances (enzymes) pour digérer des substrats dont la structure chimique s’apparente à de nombreux polluants organiques. Les enzymes secrétées par le mycélium (organisme produisant le champignon) ont donc le potentiel de détruire un large spectre de polluants. Le mycélium présente également la capacité de capter les métaux lourds.
Il s’agit d’un thème complexe à la frontière entre le génie microbiologique et le traitement des sol pollués. Il est étudié depuis plus de 30 ans mais présente certains défis qui en limitent l’applicabilité à l’échelle industrielle.
Dans le cadre de notre démarche d’inspiration basée sur l’étude des propriétés des mycètes pour l’environnement nous avons pu traiter lors d’essais pilotes des sols industriels fortement contaminés par des pollutions complexes (huiles minérales et HAP) avec des rendements jusqu’à 90 %, en fonction des conditions expérimentales.
Nous évaluons chaque cas spécifiquement, connaissant les limites et avantages de la technologie, pour évaluer si la mycoremédiation est la solution la plus appropriée du point de vue financier, planning, technique et environnemental.