Les phytotechnologies inspirées des prairies humides et de la ripisylve des rivières, sont basées sur le passage de l’eau à travers les végétaux et/ou le sol d’une plantation dédiée. La dépollution découle de la filtration sur les tiges et de l’interaction plantes – sol – microorganismes au niveau des racines et est indispensable avant l’infiltration dans le sous-sol.
Nous pouvons appliquer le phytotraitement en combinaison avec nos autres écotechnologies, souvent dans la dernière étape, ou sous forme de zone tampon. Le choix des plantes utilisées et les propriétés du sol doivent être étudiés pour déterminer la charge acceptable en eau à traiter.
Tout en étant traitées, les eaux peuvent être valorisées via l’irrigation de cultures énergétiques ou pour production de biomasse, éventuellement sous forme de taillis à (très) courte rotation (TtCR). Outre les avantages communs aux marais reconstitués, les fonctions d’économie des ressources et de contribution aux énergies renouvelables sont également rencontrées.
Au niveau des eaux de ruissellement l’on peut également appliquer des zones tampon plantées de végétaux (dispositifs enherbés ou ligneux) pour l’élimination des matières en suspension ou le traitement des polluants.
En variante, nous proposons des lits d’évapotranspiration, permettant, en fonction de la surface disponible et du climat, de réduire totalement ou en partie le volume d’eau rejeté. Ils consistent à disperser les eaux dans une plantation étanche de végétaux consommateurs en eau.
Les biorétentions sont des dépressions plantées assurant le stockage temporaire, la filtration, le phytotraitement et éventuellement l’amélioration de l’infiltration des eaux. Des variantes que nous proposons à l’échelle urbaine sont les jardins de pluie et les arbres de pluie.